Mites et légendes

Anatomie d’une mite

La mite, aussi nommée pyrale ou teigne, fait partie des insectes décomposeurs. Très utile dans la nature, les hommes, qui m’aiment pas que leur nourriture termine dans le ventre d’un autre, considèrent ce papillon de nuit comme nuisible.

Chaque espèce a sa petite préférence, et leur nom est assez explicite : pyrale de l’amande, de la farine ou des noix… vous avez le choix !

Pendant les mois d’été, le cycle de vie dure en moyenne 8 semaines. Il peut varier en fonction des espèces (exemple ici de Ephestia kuehniella, espèce la plus répandue en Europe) et des conditions environnementales. En hiver, la température ralenti le cycle mais ne le stoppe pas.

Les mites se développent suivant 4 étapes :

  • Oeuf : 2 jours à 2 semaines
  • Larve : 6 à 9 semaines selon la température
  • Cocon : 2 à 3 semaines
  • Adulte : 1 à 2 semaines

Nous les repérons le plus souvent sous la forme adulte du papillon, ou lorsque les larves font des filaments.

Rassurez vous, les mites ne sont pas dangereuses. Les ingérer par mégarde ne vous rendra pas malade.

Mites alimentaires versus mites textile

Comme vous l’aurez compris, les mites sont spécialisées. Les mites alimentaires ne s’attaquent qu’à vos aliments, même si elles peuvent manger un peu de plastique pour se frayer un chemin. A l’inverse, les mites textiles resteront dans votre dressing.

Mesurant toutes entre 9 et 15 mm, il sera plus facile de les différencier par leur couleur que par leur taille : la mite du textile est de couleur dorée et brune contrairement à la mite alimentaire qui est plus blanchâtre et grisâtre.

Le vrac, un risque supplémentaire ?

Pas vraiment !

Le mites peuvent arriver soit par les airs via les fenêtres notamment, soit sous forment d’oeufs directement dans l’aliment

Une fois installées, elles peuvent se propager facilement et rapidement si elles se sentent comme à la maison. Ainsi, les étagères remplies de sachets de farine d’un supermarché peuvent tout autant servir d’abri qu’un sac de 25Kg. 

Bien sûr, elles ont bien compris que les traitements chimiques ne leur étaient pas favorables et préfèrent donc les produits issus de l’agriculture biologique

Les produits vendus en vrac étaient souvent Bio, le risque de présence est un peu plus important.

Mais heureusement, nous avons les moyens (et une folle envie) de le limiter

Tout d’abord, toutes les épiciers adhérents à Réseau Vrac ont la possibilité de suivre la formation Hygiène dans laquelle ce sujet est largement abordé. 

Je l’ai suivi en 2019 avant d’ouvrir, et cela me permet d’appliquer les règles strictes de prévention

Contrôles visuels : des sacs à réception et lors du rangement en réserve, des produits lors du transvasement, lors du nettoyage des bacs et silos le soir, lors du passage en caisse.

– Mise en place de pièges de surveillance, renouvelés toutes les 3 semaines maximum pendant les périodes plus chaudes.

En cas de découverte de filaments, tout le lot est écarté, mis en contenant hermétique puis au congélateur pour détruire les oeufs et enfin jeté. Nous ne prenons aucun risque, tant pour nous que pour vous.

Alors oui, ce serait vous mentir de vous dire que nous n’avons jamais eu d’épisodes mites, mais ce serait nous sous-estimé que de penser que le risque est plus important chez nous que dans un supermarché où la vigilance est certainement plus faible.

Et à la maison ?

Bocal vrac

Acheter en vrac vous permet d’adopter deux principes de précaution sans vous en rendre compte :

– Mis en bocaux hermétique, vous réduisez le risque de propagation. Les papillons ne peuvent pas pondre dans les aliments, et si celui-ci est contaminé, les larves ne peuvent pas sortir.

– En achetant la juste dose, vous stockez normalement vos produits pendant un mois maximum. Plus court que le cycle de vie des mites, vous limitez ainsi également le risque.

Si jamais malheureusement vous découvrez des mites chez vous, prenez les choses en main rapidement : lavez vos placards au vinaigre blanc et éliminez tous les produits à risque.

Je ne vous inviterai jamais à congeler systématiquement vos aliments car cela dégrade leurs qualités nutritionnelles alors que l’intérêt final est faible.

En revanche, vous pouvez le faire si vous constatez des larves. Ensuite, à vous de voir en fonction de votre sensibilité : soit vous jetez, soit vous cuisinez la denrée. Je le rappelle, il n’y a aucun risque.

Vous pouvez également investir dans des pièges de surveillance à phéromones (maintenant disponible à la boutique). Ceux-ci vont attirer les mâles et empêcher la reproduction. 

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